« Grosse et fière, Le corps féminin comme enjeu féministe » avait été présenté la semaine du 8 mars 2018 à l’université de Pau et avait fait l’objet d’un article sur Florilèges. Ce projet a été sollicité par l’UET, Union des étudiant.e.s de Toulouse, dans le cadre de leur semaine féministe. « Grosse et fière » ouvre ses portes le 25 février et se clôt par un dévernissage le 14 mars. Cet événement sera complété par une surprise et une prise de parole de représentantes du syndicat et de moi-même.

L’événement Facebook est en ligne ici.

Il paraît plus qu’important de rappeler les diktats subis par les femmes quotidiennement. Le corps a toujours été un instrument de contrôle du pouvoir patriarcal pour soumettre les femmes à des normes réductrices et misogynes. La production artistique ne peut échapper au patriarcat. Nous le savons, les conservateurs, les collectionneurs, les directeurs de centres d’art, fondation, galeries, les professeurs et les artistes reconnus sont majoritairement des hommes cishétérosexuels et blancs. Pour les femmes qui refusent de se soumettre à l’idéal de beauté et au rôle passif assigné à leur genre, il semble toujours aussi compliqué de sortir la tête de l’eau.

Dans une volonté de visibiliser les arts féministes et de créer des espaces à la fois de débats et de monstration aux questions qui traversent le milieu féministe actuellement, « Grosse et fière » pose clairement le thème de la grossophobie et du culte de la maigreur. Que signifient nos corps ? Leurs corps ? quelles implications sur nos conditions matérielles d’existence ? Loin d’être un projet figé et définitif, « Grosse et fière » cherche à évoluer et à se développer. L’invitation de l’UET me permettra d’ajouter un nouveau pan à cette installation, qui sera dévoilée lors du dévernissage le 14 mars. [affaire à suivre]