Une exposition sur la mode et la photographie de mode montée en duo avec Chloé Lavigne. Elle a d’ailleurs rédigé un article sur l’une des artistes exposées Parker Day [lien].
L’exposition a eu lieu du 02 au 35 mars 2021 à l’Université de Pau et des pays de l’Adour (bâtiment de LLSHS + la Centrifugeuse). Nous remercions nos sponsors financiers : l’université de Pau et des pays de l’Adour, le CROUS Bordeaux et la région Nouvelle-Aquitaine.


Le graphisme a été entièrement pensé et créé par Chloé Lavigne, ainsi que le compte instagram dédié à l’exposition que vous pouvez retrouver [ici].
Nous le savons, la mode et la photographie entretiennent, depuis environ deux siècles, de forts rapports artistiques et commerciaux. Depuis leur rencontre, toutes deux fusionnent aisément et cela a permis de faire naître de véritables chefs d’oeuvres, tels que « Woman Into Man » (1976) de Helmut Newton ou les images colorées de David Lachapelle. En plus d’avoir accompagné les innovations techniques liées à la prise de vue et à la retouche en post-production, la photographie de mode a aussi largement contribué à la libération artistique et sexuelle dans les années 60 et 70. Nous le savons, la mode et la photographie entretiennent, depuis environ deux siècles, de forts rapports artistiques et commerciaux. Depuis leur rencontre, toutes deux fusionnent aisément et cela a permis de faire naître de véritables chefs d’œuvres, tels que « Woman Into Man » (1976) de Helmut Newton ou les images colorées de David Lachapelle. En plus d’avoir accompagné les innovations techniques liées à la prise de vue et à la retouche en post-production, la photographie de mode a aussi largement contribué à la libération artistique et sexuelle dans les années 60 et 70.


Cette fusion, en partie justifiée par le développement du commerce de la mode et par l’importance de la publicité et du marketing, peut également s’expliquer par le fait que la mode et la photographie jouissent de véritables connivences artistiques. Par exemple, la création d’un vêtement ne s’arrête généralement pas au travail de l’aiguille, au jeu des drapés et à la science des couleurs. Il convient en effet, une fois le vêtement terminé, de l’animer, de le mettre en scène et de l’immortaliser par le biais de l’image. Ce travail photographique, nécessitant la création d’une histoire, d’un univers et d’une esthétique complète, est indissociable du travail du modèle qui lors, du shooting, fait usage de son corps physique et émotionnel afin d’incarner le vêtement.
En somme, la photographie de mode a non seulement le pouvoir de donner vie à un vêtement en l’intégrant à une nouvelle réalité pouvant être modulée à l’infini, mais a également le pouvoir de libérer le corps qui, une fois habillé, peut soudainement se transformer et adopter une apparence nouvelle. Tout comme la photographie, la mode peut aussi se présenter comme un véritable moyen d’expression, d’affirmation et d’incarnation de son identité, ainsi qu’un puissant outil de revendication. En outre, de nombreuses œuvres issues de la photographie de mode se jouent des clichés et idées reçues, explorent les limites du genre, et affirment une esthétique explosive, extravagante, hors-normes, inspirée tant par les références artistiques que les cultures populaires. Elles s’imposent même parfois comme des travaux particulièrement engagés, en prenant part aux débats qui animent notre société.
C’est à ces photographies de mode alternatives que nous avons décidé de consacrer ce quatrième projet d’exposition, en partenariat avec l’association Art&Fac, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, le Crous Bordeaux et Solidaires Étudiant.e.s Pau Occitanie, syndicat en lutte.
« STRIKE A POSE » a donc pour but de mettre au jour le travail remarquable d’artistes femmes et personnes queer qui utilisent la photographie, la mode et la création en général comme un moyen d’exposer sa marge, de faire entendre son discours et d’affirmer son art. »It makes no difference if you’re black or white, if you’re a boy or a girl, don’t just stand there, let’s get to it. Strike a pose, there’s nothing to it » – Madonna « Vogue » (1990)


Nous avons créer un catalogue pour cette exposition, maquetté par Chloé Lavigne, nous avons chacune écrit un article de recherche sur la question de la mode, de la photographie de mode ainsi des liens entre cette dernière et la photographie féministe.

