[Exposition] « QUEER : entre esthétique et politique » (mars 2022 – Pau)

Cette exposition se veut être un support pour questionner notre rapport à l’identité de genre, au drag et au queer. Ces termes et concepts sont inscrits dans notre contemporanéité et ont amené avec eux, un changement dans l’appréhension des corps et des identités.

Le queer est un terme pluriel dont la définition ne fait pas consensus. Terme parapluie, nous pouvons y regrouper diverses catégories de personnes selon les situations et les points de vue. Dans le cadre de notre exposition et de nos recherches, nous garderons à l’idée que les personnes queers sont des personnes issues des groupes marginalisées par la société en raison de leur orientation sexuelle et/ou de leur identité de genre, qui revendiquent et militent pour l’obtention de droits égalitaires (mariage pour tous, GPA/PMA, investissement dans la recherche de vaccin pour le VIH-sida, éducation aux pratiques à risque et au consentement, etc).

Cette minorisation s’accompagne d’oppressions, de discriminations et de violences. Face à ce constat, des dynamiques d’auto-organisation ont vu le jour, que ce soit autour de groupes affinitaires, de « house » d’artistes drag ou d’associations et organisations politiques. Nous prendrons l’exemple d’Act Up, association de lutte contre le VIH-sida créée en 1987 aux États-Unis. Deux ans plus tard Act Up arrive en France, fondé par Didier Lestrade, Pascal Loubet et Luc Coulavin. La lutte contre le sida est un des fil rouge de l’histoire militante queer, et Act Up a renouvelé la manière de militer en y créant des happenings et autres actions spectaculaires et théâtralisées. À côté d’Act Up nous pouvons signaler le travail des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence, mouvement militant organisé en couvents, qui a vu le jour en 1979 à San Francisco, puis en 1991 en France. Ses militant-es portent l’habit de sœurs et propagent un discours de prévention des risques et de tolérance. Elles font office de référent-es spirituel-les pour les LGBTI ayant été rejeté par l’institution religieuse, en jouant sur le folklore elles permettent tout de même une survivance des croyances.

Les artistes drag présenté-es dans cette exposition sont issu-es majoritairement de la scène française, qui nous offre un panel pertinent de choix esthétique et de démarche particulière. De la drag féminine comme La Méandre ou Sheinara Tanjabi, aux drags club kids comme Daemon Schiele et Sébum, en passant par l’utilisation de retouches photographiques chez Sasha Kills, nous entrevoyons la richesse des représentations possible dans l’univers du drag. Nous avons dédié un mur aux drag kings, qui sont ici des femmes travesties en hommes et nous proposent des points du vue sur la masculinité.

En partenariat avec : AIDES, Collectif ARQ, Art&Fac
Equipe de stagiaires : Chloé Dejoux, Margaux Fillon, Aurélie Pubert, Isée Rat et Léa Sangy. Leur présentation disponible ici

Lien vers le mini-reportage réalisé par France3 Nouvelle-Aquitaine : lien Youtube
Lien vers le site dédié à l’exposition : lien blog


Cette exposition est disponible à l’itinérance, me contacter pour plus d’informations.

crédits pour le graphisme : Juliette Ducrocq
crédits pour les photographies : Claire Loustau

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