Au début du mois j’ai pu participé au colloque universitaire « Luttes communes, stratégies divergentes : quelles relectures critiques en art ? », malheureusement en distanciel. C’était une bonne occasion de réfléchir à nos propres stratégies, à la fois dans la recherche, dans la valorisation mais aussi par rapport à un potentiel politique de notre production de savoir.

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Dans cette intervention nous proposerons des retours d’expériences liés à notre parcours personnel de chercheuse, de commissaire d’exposition, mais aussi de militante queer.
Nous nous employons depuis trois années à une recherche doctorale sur les pratiques performatives queers de 1980 à nos jours, avant cela, nous avons validé un mémoire de recherche sur les autoportraits travestis du XXe siècle. Cela fait donc cinq années que nous sommes au sein des recherches sur le genre et les sexualités, dans le domaine de l’histoire de l’art.
Dans une première partie nous proposerons de revenir face aux obstacles méthodologiques, face à un certain vide bibliographique en histoire de l’art sur ces enjeux, mais aussi face au plein des débats et discours actuels. Ensuite, nous verrons que certain-es artistes préfèrent demeurer dans des cadres communautaires et non pas institutionnels, revendiquant leur hétérotopie foucaldienne. En effet, certain-es ne veulent pas entrer dans les enjeux des institutions, ne veulent pas lisser leur pratique ou leur discours pour y être accepté-e. Enfin, nous ferons des retours sur nos propres stratégies. Nous questionnerons la mise en place et la réception des différentes expositions féministes et queers que nous avons pu monté dans notre université ; ainsi que la création de l’ARQ, un collectif de recherche pour une histoire de l’art féministe et queer. »