Ce colloque international organisé par EHIC à l’université de Limoges a été particulièrement riche en échange et en partage de connaissance. Mon intervention prenait pour titre : « Corporalité et queerité : performance et performativité ». Une publication est en cours et je ne peux que me réjouir de cette concrétisation, je vous laisse mon introduction orale, qui a – bien entendu – évolué depuis.
« Le corps queer est signifiant, porteur de sens en ce qu’il ré-impulse de nouvelles potentialités signifiantes dans la corporalité queer. Les corps queer sont plus visibles qu’avant, notamment via les séries, les photographiques, les réseaux sociaux ou encore les concours télévisés. Probablement l’une des incarnations du corps queer la plus connue est le corps travesti, et plus particulièrement la spectacularité du corps drag. Sa célébrité doit beaucoup au concours RuPaul’s Drag Race qui, de façon concomitante, permet une plus grande diffusion visuelle de la potentialité corporelle queer, et, via le monopole qu’exerce RuPaul, présentateur et dragqueen mondialement connue, une création de codes de représentations qui a tendance à limiter le drag, nous pourrons revenir sur cette question. Le corps drag et travesti permet une réflexion plus large sur la construction sociale des genres et la performativité de ces derniers. »
